18 septembre 2010

Fièvre consanguine




Nick Sarcosi siègeant au conseil des ministres.


A la manière dont son épouse aurait pu le clamer pour l’Oréal, Nick « déclawe la guèwe ». Sauf que ça n’est pas aux pointes fourchues et aux cheveux cassants, mais aux catégories de citoyens qui cristallisent le mieux l’ennemi intérieur que toute bonne droite autoritaire se doit de débusquer au sein du cosme social : les "délinquants" (catégorie confuse en voie d'expansion politique continue, au gré des condamnation prononcées par la junte de "délinquants constitutionnels" au pouvoir - mais qui épargne fort heureusement le détournement de fonds publics, la corruption, le trafic d'influence ou les petites libertés prises avec la loi électorale, passons), les pauvres, les déviants, les inadaptés, les "personnes d'origine étrangères", les musulmans, les internautes, les Roms - demain les gauchistes, les juifs, qui ensuite ?). Où l'on découvre que la nationalité n'est plus une question juridique, mais une question de "mérite".




Un Rrom


Pour la plus grande joie des consanguins du pays, le gouvernement empile les projets de réforme autoritaire et les discours xénophobes, de la "déchéance de constitutionnalité" qui crée enfin plusieurs degré de citoyenneté et rompt le principe d'égalité de tous les nationaux, aux expulsions ethniques, en passant par l'arsenal de dispositifs sécuritaires et liberticides promus par les lieutenants du Sarkozar (Hortefeux, Estrosi, Ciotti, etc.), le tout sur fond de propagande agressive et ignare (Bertrand, Lefebvre, Morano, et même le poupin Lancar, etc.). Un fatras législatif et médiatique déjà largement commenté ailleurs

D’ailleurs, Nick "déclawe la guèwe" depuis 2002, date à laquelle il n’était certes pas encore président mais déjà fortement en guèwe contre ce que les "milliardaires de gauche" ont l’audace d’appeler nos "concitoyens". Il y a eu l’appel du 18 juin, du Général de Gaulle, il y aura donc le « discours de Grenoble » du Caporal Sarcosi.



Le Chef de l'Etat Sécuritaire Français juché sur les épaules 
du Ministre Raciste de l'Intérieur des Têtes - la politique est 
actuellement source de bien des joies chez les souchiens.


Les consanguins étaient déjà décomplexés depuis 2007 - ils marchent à présent vers la reconnaissance nationale d'une république identitaire, sécuritaire et néoconservarice de très belle facture. Consanguin reviendra bientôt sur le déroulé de cette politique inédite dans le pays depuis 65 ans, afin de détailler les enthousiasmes, la méfiance ou les roucoulades que ce barnum provoque au sein des familles consanguines.



19 juin 2010

Recette consanguine : le ra(g)oût de porcs

Consanguin pratique - fiches cuisines. Aujourd'hui, le ra(g)oût de porc.

Après l'annulation du fameux "apéro picrate-sauciflard" prévu à la Goutte d'Or par quelques "laïcs" (d'aucuns affirment qu'une démarche authentiquement laïque aurait proposé un apéro "saucisson & loukoums" ou "falafels & bourgogne", mais ce sont d'odieux nihilistes !), nos phalanges consanguines se sont trouvées bien marries.

Pour les consoler et détendre les esprits, nous leur proposons aujourd'hui une recette de cuisine bien de chez nous.

Herman Porquasse, notre Chef-cuistot

Ingrédients

300 kg d'identitaires bien gras
500 kg de nationalistes désossés
850 kg d'islamophobes frottés à l'ail
120 kg de militants de l'Action Française, soigneusement égouttés
1.500 kg de hooligans du KOP de Boulogne étêtés
320 kg d'anciens gudards émincés
1 skinhead tenancier de troquet-qui-pue
1 rédac-chef de Minute, label rouge
1 éditorialiste du Figaro bien dégoulinant
Quelques pro-sionistes en cube
Trois féministes filandreuses
1 Projet Apache découpé en tranches
6 à 8 pommes de terre
sel
poivre
farine

Préparation

Pour que le ra(g)oût ne soit pas trop lourd, faites revenir tous les ingrédients dans une sauce populiste et laïcarde, sans matière grasse. Etêtez les hooligans (1 à 2 minutes par lot de 500 supporters, généralement on les trouve déjà acéphales au sortir des stades). Réunissez les islamophobes aillés et les identitaires gavés de lipides dans une grande cocotte. Chauffez à feu doux pendant 1h00. Lorsqu'ils sont à point, jetez-y le skinhead ahuri et le rédac-chef de Minute. Faites bouillir le tout à feu vif, dans sa graisse, pendant 2h00. Dans la cocotte, évitez la proximité des plus gros identitaires avec les ex-gudards : ils ont le même goût mais essaient tous de prendre le dessus sur les autres ingrédients.

Saupoudrez d'une grosse cuillerée d'opportunisme, remuez le tout pour enrober tous les morceaux. Jetez les tranches du Projet Apache, ajoutez quelques groupes Facebook et la bienveillance de l'entière réacosphère, puis les pommes de terre, touillez, crachez, mouillez avec de l'eau recouvrant les chairs. Faites partir à grand feu, puis laissez mijoter à tout petit feu. Salez, poivrez. Laissez cuire 1h30. Ce ra(g)oût étant meilleur réchauffé, n'hésitez pas à utiliser les habituelles recettes Leborgnistes, qui mêlent vieilles marinades xénophobes, sauté de veau frontiste, antisémitisme à l'étouffée et racisme au torchon. Masquez l'odeur avec un cordon de flics et quelques idiots utiles laïcs.

Servez tiède un 18 juin, tant pis pour les taches sur l'histoire de France, accompagnez le ra(g)oût de porcs avec un cubi de Villageoise, et voyez-y la plus haute expression de la psyché française.

Bon appétit !


Comment ça, "étouffe-toi avec" ?

22 mai 2010

18 mai 2010

Le Vademecum du Petit Consanguin (5)

L'infatigable professeur Hans Grüber poursuit cette semaine ses sessions d'e-learning à destination des petits blogueurs nationalistes et des journaleux de webzines. 


Identité Nationale : (1) Rattachement à une souveraineté territoriale selon la loi, symbolisé par une "carte", dite "carte d'identité nationale". Par confusion, cohésion nationale autour d'un ensemble de valeurs d'ailleurs constamment questionnées. (2) Chimère politique censée reconstruire une psyché collective totalement laminée par plusieurs décennies de mercantilisme, mais qui sert surtout de diversion et d'écran de fumée masquant l'incapacité des élites dirigeantes à apprivoiser des complexes bancaires et multinationaux qui détruisent des pans entiers d'économie. La construction d'une "identité nationale" repose en réalité sur la définition d'un "ennemi intérieur", construction politique qui sert à justifier l'intensification des législations liberticides et des discours sectaires. (3) Trip identitaire fondé sur quelques notions caricaturales d'histoire de France, saupoudré d'une sorte d'anthropologie parfum pinard et d'adjectifs haineux, mythe post-national pouvant dégénérer en hypertrophie anachronique et xénophobe de la notion de "village gaulois". (4) Croix d'Eric Besson, zélé promoteur de la mélasse souverainiste dans le cadre d'une dilution plus vaste du Pacte du Conseil National de la Résistance par une droite jeune-populaire, décomplexée, lipdub et funky (quoi que trop libérale au goût de la maison).


Réalité : Pour le consanguin, la réalité est essentiellement composée de crimes crapuleux, d'agressions racistes ou antisémites, de guerres ethniques et d'invasions barbares, et seul un discours belliqueux peut le rassurer sur l’état du monde : les métisseurs pacifistes de l’Axe du Mal n’ont pas encore gagné, et les identitaires de tous poils fourbissent leurs armes. Les Consanguins de France-Monsieur, n’échappent pas à cette mobilisation générale. Le consanguin présente donc son idéologie visqueuse comme un reflet parfait de la réalité, et c'est de cette prétendue "perception" qu'il tire l'un de ses arguments-massues contre les bobos rêveurs et les intellectuels cosmopolites. La réalité, lui, il la connaît bien. Vu qu'il la remplit quasi-totalement.

Tiers-Monde : Disons-le : le tiers-monde nous jalouse. Il envie notre supériorité civilisationnelle. Il envie notre aisance technologique. Il végète, il n'entre pas dans l'Histoire. Il doit sa condition à ses dictatures, bien entendu. Et il vient même nous voler notre mobile dans la rue en plein après-midi, l'enfoiré. Et nous, on reste pantois, la bouche tuméfiée, et on va porter plainte, et on enrage de n'avoir pas pu défendre son mobile, et on enrage de n'avoir pas pu lui casser les dents sur le trottoir comme dans American History X, et ça génère du ressentiment, et ça suinte, et ça s'infecte, et ça finit par se sentir, au point que certains livres, certains journaux ou certains blogs expliquent qu'on sent pas très bon. Alors qu'il est de notoriété publique que c'est le tiers-monde qui schlingue. Pis aller, mal nécessaire, condition humaine ou décor gris, le tiers-monde nous les casse.  Parce que la civilisation c'est bien joli, mais quand ta testostérone te titille, faut bien que tu fasses ton petit coq prêt à en découdre. Le tiers-monde ? Ah oui... on s'en fout, en fait.

Postcolonial : "Si le préfixe « post » ne renvoie pas à une lecture linéaire de l’histoire, pas plus qu'à une postérité par rapport à l’époque coloniale, la condition postcoloniale ne peut pas être pensée en dehors de cette expérience particulière. Ce préfixe, plutôt que d’indiquer une fracture ou une rupture entre le passé et le présent, signifie l’exact contraire, à savoir, l’impossibilité de son dépassement, étant donné les dynamiques néocoloniales qui ont caractérisé la plupart des processus historiques de décolonisation formelle. Il est donc le symbole de la persistance de la condition coloniale dans le monde global contemporain." (Crédit : Bougnoulosophe).

Burqa: Ecran satanique porté par les ninjas, les Nazguls et Belphegor. La burqa  permet de générer une aura de sympathie auprès des islamo-gauchiste. Pour le moment elle échappe la Loi, mais notre gouvernement pro-consanguin a pris conscience du problème, et malgré la présence de Fadela Amara dans ses rangs (ethno-différiencialisme électoral oblige), des mesures seront rapidement annoncées. Jean-François Copé, mais également une bonne tapée de parlementaires, se font fort d'instaurer la première peine qui frappe des victimes. Et pourtant : sous la burqa, l'anti-France rassemble ces forces. Une burqa peut engendrer jusqu'à 5.000 descendants par semaine. Au rythme actuel, toute forme de vie dans l'univers sera remplacée par des burqa avant la prochaine fête de la nativité. (Courtesy of Milton Von Hayek).




A noter que la prohibition de la burqa n'est que le premier pas vers une interdiction généralisée du niqab, du turban sikh, des cagoules zapatistes, du keffieh, des casques anarchistes, écharpes altermondialistes, masques de carnaval, fichu de grand-mère et protèges-oreilles. D'ailleurs, le petit Copé vise tout en vrac, parce qu'il faut impérativement que les caméras de vidéoflicage de Brice Hortefisque puissent filmer tout le monde. En France, on se découvre. N'échapperont à la Réforme Vestimento-Identitaire que les casques de moto agréés, les carrés Hermès, et les cornettes de tradition catholique. 


Un porte-parole identitaire poursuivi par quatre burqas sous ecstasy


Comme le note notre éminent confrère Alfred-Georges, "rendre la France burqafrei est une priorité gouvernementale de ce début d'année, les spécialistes ayant clairement établi que la dégradation de la situation économique du pays est à 94,7% due aux femmes à burqa." Jean-François Copé a donc proposé que le port d'un burqa soit passible d'une amende de 750 euros (soit le tarif de la maltraitance sur animaux), mais certains communistes ne sont pas en reste, puisque c'en est un qui mène la réforme - on sait pouvoir compter sur ces pitres bolchéviques lorsqu'il s'agit de liberticide et d'autoritarisme. Il faut ajouter que tout ce petit monde n'a pas franchement grand chose à foutre de la condition féminine, mais trouve ici un moyen génial de fustiger les immigrés pour les uns, de fabriquer de "l'ennemi intérieur" pour les autres.




une "riposte laïque" 


Femme : Ben justement. Après l'Enfant-roi des socialistes, la Femme est le nouveau cheval de bataille d'une Droite Décomplexée mais Vachement Hypocrite, qui s'insurge contre le voile intégral mais ne se soucie pas spécialement des violences conjugales ou des disparités de salaires... La Femme est surtout le cauchemar d'Alain Soral ou d'Eric Zemmour. Vile créature suspecte d'une morale défaillante, adepte congénitale de la repentance, la Femme soumise est pourtant nécessaire à la patrie. Elle est le réceptable de la sainte semence nationaliste, et se doit de vouer son corps à la reproduction de la race - uniquement dans les liens sacrés du mariage s'entend. Or, la femme est aujourd'hui le symbole du matriarcat régnant, de la chute post-soixante-huitarde de l'Occident, le produit du féminisme des seventies, ce nihilisme à nibards. Osons dire tout haut ce que bien des Consanguins pensent tout bas : la femme est avant tout un animal. Surtout lorsqu'elle n'a plus de maître. Si beaucoup de femelles de notre civilisation suivent la route de la perdition, du vice ou de l'indépendance, c'est parce qu'il n'y a plus assez de mâles pour les guider - autrement que dans les bouquins d'Isabelle Alonso.


Enfin du cul sur Consanguin ? 
Non, juste notre partenariat avec les amusants pinochétichistes d'ILYS


Citons l'un des plus amusants spécimen consanguins repérés dernièrement : "Nous devons réapprendre que le mot "soumission" n'est pas nécessairement péjoratif, et comprendre que leur coller des taquets n'est pas forcément le signe d'une basse ordure impotente. Car le problème n'est pas qu'elles écoutent leurs instincts basiques, mais que nous avons oublié les nôtres, justement. Les filles sont esclaves des apparences, de la chair, de l'amusement. Pour elles l'amour n'est qu'une sensation, un divertissement, même lorsqu'elles ne s'en rendent pas compte. La nature féminine véritable et décomplexée est d'une effroyable légèreté, elles n'ont besoin que de satisfactions successives et non d'éternité. Car chez elles tout vient du dehors. Elles sont fascinées par le Serpent et s'offrent à lui à la première occasion. La tentation n'existe même pas puisqu'elles y cèdent avant même d'y penser. Avant même de songer à se retenir. Alors que l'homme c'est autre chose. Il veut plonger entre les cuisses de la succube mais il hésite, et s'il ne résiste pas et bien il regrettera sa faiblesse après coup. La femme c'est l'Enfer, avec toutes ses flammes et tous ses cris d'orgie. Elle ne se calme pas après l'orgasme, elle recherche l'extase des sens en permanence, elle vit sans connaître la petite mort masculine, seul moment où nous autres sommes autorisés par Dieu à voir la vérité, et à la dire. La femme est bien plus une œuvre d'art qu'une artiste. Elle est ennuyée par la philosophie. Elle se moque de la politique, et c'est bien pour cela que le droit de vote ne lui a été accordé chez nous que très tard. Elle n'a pas pris cette liberté, elle a attendu qu'on la lui donne parce qu'elle ne la voulait pas. Car en vérité, ces domaines ne lui permettent pas de s'exprimer." Synonyme : "mère, ventre, pute, soumise". (Remercions l'inénarrable Xyr, remarquable esprit, pour sa contribution non seulement au présent lexique Consanguin, mais à l'élévation de l'être humain, tout simplement).

Liberté d'expression : absurdité gauchiste en général ou hypocrisie libérale, mais bienfait consanguin lorsqu'elle permet de dégueuler son brouet raciste à la face du monde. Ainsi, la liberté d'expression doit être convoquée au secours d'un caricaturiste islamophobe, mais ne peut en aucune façon concerner un excité qui se torche avec le drapeau tricolore. La liberté d'expression doit bénéficier aux malingres Gobineau de plateau-télé, pas aux esprits chagrins qui dénoncent le racisme d'un Ministre surpris par une caméra de vidéosurveillance embuscade vidéofilmée. La liberté d'expression doit bénéficier aux petites divas xénophobes qui diffusent leur pus gazeux sur le net, pas aux présomptueux gauscistes qui se permettent de leur foutre le museau dans leurs sécrétions. Soyons réalistes : dans une France homogène, sainement conservatrice, et radicalement anti-mondialiste, la liberté d'expression ne servirait à rien. Mais par moments, le gouvernement y travaille, entre propositions de lois exotiques, délation assistée par ordinateur et flicage-filtrage généralisé de l'hydre internetique. Et puis surtout, sur leurs sites, les souchiens continuent d'attendre la révolution sauce blanche...



17 mai 2010

Tour d'horizon

Pressions externes (lamentables), tensions internes (palpables), dissidences et compromissions ont plongé la Confrérie des Consanguins dans l'ombre, quelques mois. Mais Consanguin reste debout, et agite sa petite flammèche tricolore dans la nuit de la mondialisation, en gesticulant pour éviter que la pluie ne l'éteigne ou que le vent ne la souffle. Après une réorganisation de notre Confrérie et quelques temps passés à régler des problèmes de tuyauterie et d'intendance au monastère, nous revoilà donc pour porter la bonne parole consanguine - certes nous n'avons pas l'écho médiatique de nos plus tonitruants éditocrates ou de nos plumes les plus fiévreuses, mais nous poursuivons notre évangélisation poisseuse, à l'instar des sites de la "réacosphère" qui se linkent tous histoire de se donner un peu la consistance qui leur fait intellectuellement défaut.


Que s'est-il passé depuis ces deniers mois ?


Le fabuleux débat sur l'identité nationale, qui fit la joie de tous les consanguins, a donné des résultats électoraux partiellement inférieurs à nos espoirs, mais bien supérieurs à ce qui se serait passé si le gouvernement avait fait l'économie de cette quasi-propagande pour la réaction nationaliste. Le parti traditionnellement consanguin a remporté quelques victoires régionales et poursuit sa mutation graphique, en glissant de la figure patriarcale et borgne vers l'image blonde et branchée.


Peau neuve (mais blanche, hein).


Victime collatérale, Eric Besson s'est toutefois difficilement remis de ce débat délétère pourtant mené d'une main de maître, un doigt dressé aux journalistes et l'autre main grattant le bas du dos de Jean-Marie Lepen.


Le bloc identitaire, qui faisait de ces régionales 2010 son banc d'essai face au suffrage universel, s'est plutôt ramassé. Son discours, pourtant extrêmement séduisant, n'a pas su fédérer les déçus du sarkozysme et les lassés du marinoborgnisme. Las, ce fut un gadin. Mais Fabrice Bébert et ses sbires ne perdent pas espoir : "Il s’agit de remettre au goût du jour des formations historiques du nationalisme révolutionnaire telles qu’ Occident, le GUD, Unité Radicale ou Troisième voie qui n’avaient jamais franchit le pas électoral. De la carcasse d’un Front National toujours pourrissant, sur fond de Quick Halal, de Burkinis et de minarets, naît timidement une version française de cette nouvelle extrême droite mondialisée, fédéraliste, moderne, comme en témoignent les succès du défunt Jorg Haider, de Geert Wilders ou d’Umberto Bossi".


Les identitaires se logent, à l'instar des puces et des morbacks, dans les coins chauds et humides. On en trouve notamment en Italie, en Allemagne de l'est, et bien entendu en Russie. Ces nouveaux croisés prônent une "ultra-droite post-nationale, barrésienne et interrégionaliste". Celle-ci est malheureusement dépassée par une pétainisation de leaders plus influents et mieux installés...


Sous l'impulsion de ces "leaders", le débat sur l'interdiction de la burqa continue bon train, pendant que dans le même temps les admirables fidèles de Saint Nicolas du Chardonnet défilent dans les rues de Paris pour leur traditionnelle procession. On entend ainsi le pimpant Jean-François Copé réfuter les positions légalistes de l'odieux Conseil d'Etat et rappeler qu'il existe déjà des interdictions générales en France relatives aux vêtements, la promenade à poil étant par exemple prohibée (il s'agit là d'un admirable sophisme consanguin, dans la mesure où ce qui est prohibé, c'est uniquement d'exhiber ses organes sexuels). Mais nos gouvernants, pour frileux qu'ils sont dans la persécution des allogènes et l'éradication des "dhimmis", n'en poursuivent pas moins leur stigmatisation rampante. Le Ministre raciste de l'Intérieur des Têtes, Brice Hortefisque, continue son chemin de croix - la justice ayant proclamé son caractère consanguin, ce qui a une fois de plus déclenché des gloussements d'aise chez François Setouche. Le voilà à présent qui cherche à créer de nouvelles incriminations spécifiquement musulmanes - au point qu'on se prend à rêver de l'émergence d'un nouveau chapitre du code pénal visant la polygamie de fait, le port du voile, le commerce de produit halal ou la main de Fatima. Eric Zemmour en a le poil au garde à vous.


Les consanguins atlantistes continuent, quant à eux, de s'exciter devant les initiatives israéliennes, tout en présentant ce petit pays comme un modèle de démocratie (athénienne, c'est-à-dire une ethnocratie belliqueuse qui fait rêver tous les consanguins d'occident) en milieu théocratique.


Nos éditocrates se lâchent donc et poursuivent une propagande visqueuse qui nous remplit d'aise : il ne se passe absolument rien en Palestine, alors que le Darfour est un gouffre béant vers l'enfer. Et le sionisme conquérant n'a bien entendu rien d'un racialisme, d'ailleurs c'est abusé de comparer le sionisme actuel à l'apartheid : l'apartheid s'en prenait aux noirs, alors que le sionisme vise tout ce qui n'est pas juif. Rien à voir, donc. Et puis, personne n'insulte jamais de musulman en France : la police veille. Alors que les populations des cités carbonisent plusieurs petites vieilles par jour depuis 20 ans sous les abribus, et organisent des chasses à l'homme géantes de plusieurs semaines dans nos rues pour dévorer quelque lycéen de souche ou quelque pauvre cheminot encarté au FN.


Encore une petite vieille sauvagement agressée dans les rues de Montargis, 
la semaine dernière


Nos ténors à plume grasse retrouvent tous leurs accents millénaristes. ça n’est pas tant l’approche de 2012 que la disparition de la figure du père (le born-again christian à éperons) qui les pousse à se lancer dans d’enthousiastes descriptions des holocaustes à venir. On les sent enflammés à la perspective des luttes ethnico-idéologiques qu’ils professent.

L'Occident est en proie à une perpétuelle attaque de zombies islamo-gauchistes
et stalino-nazis qui déferlent sur les plus grandes réalisations de l'Homme Blanc


Nos éditocrates sont bien nos phares consanguins dans la nuit de la mondialisation. Ces "zintellectuels", ces chroniqueurs et ces "historiens des idées" n'ont pratiquement pas d'équivalent dans la simplification binaire, la destruction des nuances, la stigmatisation à outrance et l'obsession islamophobe maladive. Ils appartiennent à la race des visionnaires, celle d'Alain Finkielkrout, Pierre-Léandre Tagueule, Pascal Brukner ou Robert Berseker. Les "laïcards" dont on sait qu'ils sont au mieux nos agents doubles, au pire nos idiots utiles. Et nous autres Consanguins, ne nous lasserons jamais de constater que des individus aussi lettrés, bardés de diplômes et reconnus même par l'intelligentsia médiatique, tiennent des propos aussi glorieux que le premier des souchiens lepénistes.


Alors bien sûr, la gauche et les âmes bien-pensantes parlent à leur sujet de capitulation, de sénilité, de toupie raciste, de vrille abjecte dans la saleté propagandaire, de communautarisme déguisé ou même de bonne grosse connerie en barres ? Bah, peu nous importe. En matière de références, nous avons toujours fait dans la récup et le bricolage. S'ils fustigent l'allogène et le progressiste, d'où qu'ils viennent ils feront l'affaire. Un souchien ne s'embarrasse pas des "détails" - Jean-Marie Leborgne l'a assez répété. La fin justifie les moyens.


Abdelmalik Ilitch Oulianov Hussein Al-Fayçal,
Tsar-sultan des islamogauchistes et des anardjihadistes,
il est le leader nazi de l'Axe Munich-Téhéran.
C'est lui qui a conquis Eurabia en 1995 après JC,
et qui continue de martyriser le grand Robert Redeker
comme le petit François Setouche.


Face au tsunami zombi, un homme se dresse, le Consanguin.

Supersouchien, le natioconquérant. Grâce à lui, les hordes de mort-vivants barbus jeteurs de sorts ne passeront pas. Quelques survivants leur échappent, quelques officines les combattent. Mes frères, comme le pérorent nos amusants cybertrolls primotraditionnalistes, au sein d’un monde que les islamogauchistes voudraient déjà tout acquis à leur culture de mort, voici que surgit une « wild card », le Consanguin. Cocardier, atlantiste, primotraditionnaliste ou monarchiste, fasciste ou réactionnaire, identitaire ou occidentaliste, islamophobe ou antisémite, au fond peu importe : le souchien est issu d'une haute lignée, celle du sanglier ascendant faisan, le tradi et le musclé : il est consanguin, "eux c'est eux et nous c'est nous", en gros. Pas de chance pour les islamo-gauchistes, ce consanguin est fort, très fort, et on ne serait pas étonné qu’en plus de cette force il bénéficie de grâces. Sa guerre idéologique contre la prostitution du langage, contre la pornocratie, cette révolte contre le monde moderne, tout cela constitue le fantasme ultime du souchien raciste. C’est que cette Réaction, évidemment taxée de passéiste, ne pouvait se cantonner à des officines surchargées de siècles et de poussière (le FNJ de Biarritz, les loges mégretistes, les troquets pourris des anciens gudards ou encore le BETAR du Marais, en gros).


Cette pantomime se déploie à présent aussi au coeur de la (post)modernité : sur nos blogs de rinçures plus ou moins alphabétisées, sur nos sites d'enculés à cocarde, sur nos webzines de réacs gluants. Des blogs créés à la hâte, hébergés à l’étranger pour éviter la censure bien-pensante. On sent l’urgence, la bêtise aux abois devant l'invasion lovecraftienne des cosmopolites pratiquant la magie noire et le blasphème, l'invasion des progressistes vaudous et des "modernes" multilatéralistes.


Vite ! Vite ! Les progressistes métisseurs sont après nous ! Viiiite !


Bref, quand on est un vrai Consanguin, un pur, on s'abreuve de ces récits fantasmatiques d'affrontements socio-ethniques, de prophéties racistes, d'injures anti-intellectuelles, de caricatures fascisantes, d'imagerie paranoïaque, on se baffre de cet énorme gloubiboulga composite, de xénophobie plus ou moins assumée, de millénarisme ahuri et de saloperie de clocher. Le fantasme de la guerre comme substitut phallique pour le petit occidental, qu'il soit blogueur nauséabond ou sociologue en mal de public, ça a de la gueule, non ? D'ailleurs, face à une pareille détermination, les zombies n'ont qu'à bien se tenir. Ils adoptent déjà un profil bas quand ils nous voient, non ?


Gnééé !

11 mars 2010

Hidentité Nationale, le reader's indigeste


Pendant que le Docteur Hans Grüber se répand en longues, en très longues, en interminables tirades sur Consanguin, nous avons pensé qu'il fallait vulgariser ses propos, afin de les rendre intelligibles pour la majorité des consanguins.

Comme toute élite consanguine, le Docteur Grüber s'écoute parler. 
ça donne des pavetons logorrhéeux qu'un consanguin moyen ne peut s'appuyer qu'en plusieurs fois. 

Nous savons que les consanguins, qu'ils soient d'épais xénophobes frontistes, de dégoulinants antisémites, d'orduriers islamophobes, de vindicatifs atlantistes mystico-ploucs, de burlesques "critiques-littéraires" néanderthaliens, d'abjects blogueurs à machoires infectées, de grotesques écrivaillons à encéphalogramme perlé... nous savons bien qu'en règle générale, tous ces gens ont le Q.I. d'une brique. Ou celui d'un lapin mort depuis trois mois. Bref, ils sont aussi crétins que le dernier des islamistes paumé au fin fond d'un camp d'entraînement pakistanais. Aussi criminellement stupides qu'un gestapiste de république bananière.

Voici donc, pour faire simple, trois petites illustrations qui devraient permettre à Xyr, à François Setouche, à Ethnocide, au pseudo-nihiliste en tutu rose Anthony Naar, à la désopilante Résistance Blanche, aux SS décatis et aux monarchistes frontistes fans de Socialisme et Souveraineté, à tous les consanguins de l'extrême-droite jusqu'à la droite socialiste en passant par l'UMP-Qui-Décomplexe, de comprendre en substance ce qu'est l'Hidentité Nationale (puisqu'ils nous ont massivement écrit pour nous dire qu'ils ne comprenaient pas tout aux termes plurisyllabiques ni aux concepts complexes utilisés par le Docteur Grüber) :

L'identité nationale : la France éternelle (et empaillée)



Le programme politique (mass murder et immigration zéro)



Le leader civilisationnel (Charles Martel ou André Valentin)


L'important, lorsqu'on est une brêle nationaliste, ce n'est pas de réfléchir à ce qu'on peut faire collectivement. ça n'est pas de définir une vision, un projet, ça n'est pas s'inscrire dans le monde réel et y faire proposition. C'est au contraire se replier sur soi, ne rien faire de grand mais revendiquer une essence, un passé glorieux, une racine admirable. Nier la réalité et s'arc-bouter sur des chimères, maudire le cosmopolitisme, vomir la modernité, et se complaire dans les images d'Epinal et la saloperie arriérée. Parce que, c'est bien connu, les arbres poussent vers le bas.




En tous cas, on ne peut que remercier Nicolas Sarkozy et son Armée des Clones de nous permettre ainsi d'exprimer ce qu'il y a de meilleur en nous, de laisser libre cours à notre saleté réactionnaire et à notre racisme viscéral. Le pays en sortira forcément grandi, un peu comme à l'époque de la Restauration, de Vichy ou de Georges Boulanger...

31 décembre 2009

Simples et neuskis

NSi l'on est tenté de croire, parce que c'est ce qu'il tente d'illustrer, que le lider minimo Nicolas Sarkozy est seul à décider des puissantes réformes réactionnaires et des accents ségrégationnistes de ses discours, il faut se détromper : Henri Guaino, Claude Guéant, mais également le chouchou des frontistes, Patrick Buisson. Un inspirateur issu des organes de l'extrême-droite, dont nous n'espérions plus, dans une France chiraco-bolchévique antiraciste, la promotion à un si haut niveau.



Via Patrick, les idées les plus binaires accèdent enfin aux salons privés de la République.

Grâce à Patrick Buisson et Eric Besson, les premiers résultats du Grand Débat National sur l'Identité Nationale Telle Que La Conçoit la Droite Nationale seront tangibles dès les élections régionales. Merci à tous pour ce formidable travail d'équipe.


Hihi Hiiihihihihiiiii !

Consanguin wants you !

Consanguin wants you !
*** Enrôlez-vous dans le Choc des Civilisations ***

And remember...